Infarctus et AVC
Taux bruts de mortalité par groupes d'âge, par maladie cérébrovasculaire et par infarctus aigu du myocarde (pour 1000.000 hab.). 2004-2006, zone ICAPROS
Be : INSTITUT DE SANTE PUBLIQUE, SPM : Specific cause (icd9/icd10) mortality by year, https://www.wiv-isp.be/scripts92/broker.exe?_service=default&_program=pspma.speccaus.sas, consulté le 14 janvier 2013
Fr : CENTRE D’EPIDEMIOLOGIE SUR LES CAUSES MEDICALES DE DECES, Interrogation des données sur les causes de décès de 1979 à 2010, http://www.cepidc.vesinet.inserm.fr/, consulté le 14 janvier 2013
Ce premier graphique présente une comparaison des taux bruts de mortalité par groupes d’âge pour les deux types de maladies de l’appareil circulatoire les plus importantes à savoir les infarctus aigus du myocarde (AMI) et les maladies cérébrovasculaires (AVC).
Nous constatons de suite l’augmentation exponentielle des taux de mortalité en fonction du groupe d’âge. La probabilité de décéder s’élève au fur et à mesure que l’on vieillit.
Nous observons des taux de mortalité plus importants chez les hommes pour les infarctus. Cette caractéristique apparaît aussi pour les maladies cérébrovasculaires, bien que plus faiblement. Pour les AVC, nous constatons des taux masculins plus élevés principalement entre 65 et 84 ans.
Des différences existent aussi entre les deux types de maladies. Nous observons, en effet, une surmortalité par AVC aux âges élevés. Cette différence est surtout marquée chez les femmes. Par exemple : entre 2004 et 2006, au sein de la zone ICAPROS, 1.45 femme de « 85 ans et plus »sur cent est décédée des suites d’une maladie cérébrovasculaire, alors que « seulement » 0.8 femme de « 85 ans et plus » sur cent est décédée des suites d’un infarctus du myocarde.
Taux standardisés de mortalité par maladie cérébrovasculaire et par infarctus aigu du myocarde (pour 100.000 hab.). 2004-2006
Be : INSTITUT DE SANTE PUBLIQUE, SPM : Specific cause (icd9/icd10) mortality by year, https://www.wiv-isp.be/scripts92/broker.exe?_service=default&_program=pspma.speccaus.sas, consulté le 14 janvier 2013
Fr : CENTRE D’EPIDEMIOLOGIE SUR LES CAUSES MEDICALES DE DECES, Interrogation des données sur les causes de décès de 1979 à 2010, http://www.cepidc.vesinet.inserm.fr/, consulté le 14 janvier 2013
Cette comparaison des taux standards de mortalité nous permet d’avoir une vision sur l’ensemble de la population des différentes zones géographiques quant à l’importance de la mortalité pour les deux maladies prises en compte (les AVC et les infarctus).
Nous observons de suite les taux de mortalité plus faibles chez les femmes que chez les hommes. Si cette tendance est confirmée pour les deux types de maladies, c’est surtout pour les infarctus que la différence est importante.
Nous remarquons aussi des taux plus faibles de mortalité dans les zones françaises (France métropolitaine et département des Ardennes) qu’en zone ICAPROS et qu’en Belgique. Cette différence est visible tant chez les hommes que chez les femmes, et quelque soit le type de maladie ciblé.
Les autres différences sont beaucoup moins marquées et souvent non-significatives statistiquement parlant. Nous ne pouvons, par exemple, pas affirmer qu’il existe une différence entre la mortalité belge et la mortalité en zone ICAPROS, que l’on porte notre regard sur les hommes ou sur les femmes, et quel que soit le type de maladie. Autre exemple, en Belgique et dans la zone ICAPROS, nous observons des taux de mortalité dûs aux infarctus presque identiques chez les hommes.
Enfin, nous constatons partout que chez les hommes, la mortalité par infarctus est plus élevée que celle par AVC, hormis en France métropolitaine. Chez les femmes, l’inverse s’observe. En effet les décès féminins par AVC sont plus nombreux que ceux par infarctus. Dès lors, si la différence est importante entre les taux de mortalité masculins et féminins par infarctus, elle est beaucoup plus faible pour les AVC.
Taux standardisés de mortalité de la population potentiellement active par maladie cérébrovasculaire et par infarctus aigu du myocarde (pour 100.000 hab.). 2004-2006
Be : INSTITUT DE SANTE PUBLIQUE, SPM : Specific cause (icd9/icd10) mortality by year, https://www.wiv-isp.be/scripts92/broker.exe?_service=default&_program=pspma.speccaus.sas, consulté le 14 janvier 2013
Fr : CENTRE D’EPIDEMIOLOGIE SUR LES CAUSES MEDICALES DE DECES, Interrogation des données sur les causes de décès de 1979 à 2010, http://www.cepidc.vesinet.inserm.fr/, consulté le 14 janvier 2013
Au sein de la population active (25 - 65 ans), les tendances se maintiennent. Nous constatons toujours une mortalité inférieure sur le territoire français ainsi qu’une mortalité masculine plus importante en général.
Par ailleurs, la mortalité masculine pour cause d'infarctus est, pour ce groupe d'âge,, deux à trois fois supérieure à la mortalité pour cause de maladie cérébrovasculaire.
Enfin, la mortalité en zone ICAPROS est toujours bien supérieure à la mortalité de la France métropolitaine et atteint toujours des niveaux de mortalité semblables à la Belgique.
Âge moyen lors du décès par infarctus aigu du myocarde. 2004-2006
Âge moyen lors du décès par maladie cérébrovasculaire. 2004-2006
Be : INSTITUT DE SANTE PUBLIQUE, SPM : Specific cause (icd9/icd10) mortality by year, https://www.wiv-isp.be/scripts92/broker.exe?_service=default&_program=pspma.speccaus.sas, consulté le 14 janvier 2013
Fr : CENTRE D’EPIDEMIOLOGIE SUR LES CAUSES MEDICALES DE DECES, Interrogation des données sur les causes de décès de 1979 à 2010, http://www.cepidc.vesinet.inserm.fr/, consulté le 14 janvier 2013
Les deux graphiques ci-dessus présentent l’âge au décès par infarctus et par AVC, chez les hommes et chez les femmes. Ils nous montrent bien que les hommes décèdent, en général, plus tôt que les femmes.
Du côté des maladies, ce sont les décès consécutifs à un infarctus qui, généralement, surviennent le plus tôt. Dans le département des Ardennes, l’âge moyen de décès par infarctus était de 70 ans chez les hommes entre 2004 et 2006 alors qu'en France, l’âge moyen au décès par infarctus est plus élevé de près de 3 ans. Chez les femmes, c’est au Luxembourg que l’âge moyen de décès était le plus bas (71.6 ans) alors qu’en France, il était plus élevé de près de 3 ans.
Concernant les décès consécutifs aux maladies cérébrovasculaires, nous observons qu'ils surviennent plus tard. Chez les hommes, l’âge moyen des décès varie entre 75.6 ans (province de Namur) et 78 ans (France). Il est étonnant de constater que c’est en province de Luxembourg que l’âge des décès est le plus élevé pour les hommes. Chez les femmes, c’est le territoire français qui connaît l’âge moyen des décès le plus élevé, à savoir 84 ans.
Nous pouvons aussi constater que l’âge moyen des décès en zone ICAPROS est toujours inférieur à celui de la Belgique ou de la France, quel que soit le sexe ciblé ou la maladie prise en compte. Nous pouvons donc en déduire que les décès causés par une maladie cardiovasculaire surviennent, en général, plus tôt en zone ICAPROS qu’en Belgique ou en France.